Situé dans la zone d’activité de Courtaboeuf – Les Ulis (en Essonne), le nouveau siège social d’ASN a ouvert ses portes le 1er septembre 2023. Au coeur du parc économique et du pôle
d’innovations Paris-Saclay, le leader mondial des systèmes de réseaux sous-marins souhaite apporter un cadre de travail moderne et convivial à ses collaborateurs, tout en étant attractif pour ses futurs talents. La conception et l’aménagement des espaces intérieurs font naturellement partie de la stratégie de mutation opérée par Alcatel Submarine Networks.
Implanté sur six hectares, l’ensemble des bâtiments se décline en quatre entités entièrement rénovées (précédemment, nouvellement construit accueillant certaines activités de Recherche & Développement et un bâtiment modulaire, transféré de l’ancien site de Nozay, à destination notamment du comité d’entreprise, des organisations syndicales et des oeuvres sociales. Chaque bâtiment est identifié par une lettre qui entre en résonance avec une mer ou un océan : Austral, Baléares, Caraïbes, Davis, Égée et Florès. La surface totale est de 16 000 m2. Le site comptera près de 850 collaborateurs.
UN DÉFI DE TAILLE À RELEVER
« Cette mutation géographique s’est aussi imposée afin d’absorber les nouveaux projets business (ceux-ci requérant des espaces supplémentaires), et d’améliorer l’environnement de travail de nos collaborateurs. ASN s’est attaché à rechercher un lieu mieux desservi en transports publics, pouvant accueillir tant les espaces de travail que les espaces de laboratoires, et répondant aux normes environnementales récentes. La transition se voulait également culturelle, dans le sens où les espaces de travail ont été totalement repensés afin de privilégier
l’open space et les espaces collaboratifs, dans le but de remettre la communication au coeur de nos modes de travail. Nous pensons que ce nouveau site répond davantage aux attentes de nos actuels et futurs collaborateurs et que nous assurerons, ainsi, la transmission de nos savoir-faire », déclare Hugues Hatat, responsable Sécurité d’ASN et futur directeur du nouveau site.
Reste que le changement demeure une source, inévitable, d’inquiétude pour certains salariés, d’autant que la plupart n’avaient jamais vécu de déménagement.
« La direction d’ASN a intégré, dès le début du projet, la dimension change management. Afin d’accompagner ce changement et aider les collaborateurs à s’approprier les futurs espaces, un site intranet dédié, Destination Les Ulis, a été créé. Des reportages photo (quant à l’avancement des travaux) ainsi qu’une newsletter mensuelle ont alimenté régulièrement cette
communication interne. Des visites sur site ont également été organisées, ce qui augure, aujourd’hui, d’un taux d’acceptabilité au changement en constante progression pour la majorité des collaborateurs. La direction s’est également appuyée sur une équipe d’une vingtaine d’ambassadeurs volontaires. Ceci, afin de fluidifier le dialogue auprès de l’ensemble des collaborateurs, de lever les doutes et potentielles inquiétudes, d’apporter des réponses précises quant aux interrogations légitimement posées, et donc de rassurer.
Une nécessité face aux bouleversements annoncés et qui laissaient entrevoir trois axes principaux de préoccupation : l’accessibilité/les transports, les espaces de travail/les rangements et la restauration », note Ariana Do Nascimento, responsable Services Généraux d’ASN.
Dans un environnement paisible et verduré, à seulement 5 km de l’ancien site, la greffe prend. Et l’agencement des nouveaux espaces intérieurs participe à l’attractivité des lieux, baignés par la lumière naturelle. « L’entreprise constitue quelque chose d’immatériel. Nous en sommes la contrepartie matérielle, et devons insuffler confiance et bien-être à l’ensemble des acteurs en présence. C’est un enjeu majeur quant à la réussite de nos clients partenaires », note Pascal Leroy, directeur général de SEREM.
ASN est le plus important projet que la société ait eu à gérer (budget : 1,2 million d’euros) et dont le bureau d’études a endossé le rôle, conjointement avec ASN, de space planner. « Un projet d’envergure, tel que celui-là, implique des variables d’adaptation constantes. Il nécessite une grande souplesse d’esprit, une flexibilité, une proximité et une réactivité à toute épreuve. L’agilité est notre maître-mot au quotidien », précise Carole Oliver, responsable pôle Mobilier chez SEREM. Sa présence journalière sur site, durant 3 mois, marque cette volonté
d’assister ASN dans les moindres détails et de personnaliser, en temps réel, le service rendu. Telle une signature, l’aménagement des espaces se doit de répondre en miroir aux valeurs exprimées par l’entreprise.
« Auparavant, chaque collaborateur/trice possédait un bureau attitré dans un espace cloisonné individuel, ou évoluait dans de mini open spaces de six personnes au maximum. Aujourd’hui, nous avons opté pour l’open space, mais nous ne parlons pas de full flex office car nos collaborateurs sont répartis par activités et par zones. Le taux de flex varie de 0 à 60 % selon les fonctions occupées. Le nombre de jours en télétravail est quasi inexistant pour les personnes en R&D mais affiche un taux maximal pour d’autres fonctions pratiquant aisément le travail hybride », souligne Ariana Do Nascimento.
Le bâtiment Austral regroupe les espaces tertiaires ainsi que le premier niveau du bâtiment Baléares. Il accueille également un showroom d’environ 60 m2, véritable lieu d’échanges et de partage, un plus pour les futurs visiteurs. L’ensemble des autres espaces est consacré à la R&D (laboratoires et plateformes) comprenant 600 collaborateurs, dont une centaine de sous-traitants. Chaque plateau intègre 18 salles de réunion de tailles distinctes dont les plus grandes (d’une capacité de 16 places) possèdent chacune un paperboard connecté. Toutes sont équipées en audiovidéo et d’un tableau effaçable mural favorisant l’expression libre.
En premier jour, tous les plateaux bénéficient d’un apport de lumière naturelle. Les postes de travail se déclinent jusqu’à 6 personnes par bench. 10 % des postes de travail possèdent un réglage électrique en hauteur. Tous les bureaux sont équipés de bras supports écrans réglables et ergonomiques. Les rangements sont omniprésents grâce, notamment, aux casiers individuels. Quelques cloisons toute hauteur, pour des questions d’obligations réglementaires, compartimentent certains espaces, mais la majorité de l’aménagement tertiaire demeure ouvert afin d’offrir une lecture simple aux collaborateurs et une circulation fluide.
Signes distinctifs : les plateaux intégrant du mobilier neuf se déclinent en couleur noire et se parent de bois. Les plateaux issus de la récupération s’affichent en blanc.
RÉCUPÉRATION ET RÉEMPLOI
Recycler le plus de mobilier possible, issu du précédent site de Nozay, était primordial pour des questions d’écoresponsabilité et de budget. 40 % des anciens bureaux ont été réutilisés, soit environ 230 postes de travail. Plus de 70 % des éléments présents dans les salles de réunion ont trouvé une seconde vie aux Ulis (les plateaux des tables ont notamment été
redécoupés) et 100 % du mobilier provenant des espaces informels (canapés, bulles téléphoniques...) ont été réemployés.
Les écrans de séparation des postes de travail ont été repensés afin d’assurer une parfaite isolation phonique. Les plans de travail, spécifiques aux laboratoires qui, grâce à ce déménagement, ont gagné 20 % d’espaces supplémentaires, ont été réadaptés. « Nous avons réemployé 25 % du mobilier précédemment utilisé sur le site de Nozay. Un travail minutieux
qui a nécessité d’inventorier la totalité des équipements d’origine afin de conserver les pièces pouvant être assemblées et/ou customisées aux Ulis. Nous avons même teinté des sièges de réunion, anciennement d’un orange années 1970, en gris anthracite esthétique et dans l’air du temps. Inventivité et patience ont aussi été nos points forts pour ce projet anticonformiste », s’amuse Carole Oliver. À noter : Certains mobiliers ont été distribués, notamment, à la Protection Civile, aux Restos du Coeur ou à la gendarmerie de l’Essonne.
Conceptualisé et réalisé par une agence d’architecture, l’espace restauration (600 m2 pour une capacité d’environ 220 places assises) fait oublier la cantine traditionnelle, au profit d’un lieu chaleureux qui vit en dehors des heures de repas. Un espace cosy offre, aussi, un temps d’intimité aux personnes souhaitant s’isoler grâce à des rideaux modulables. À l’horizon 2024, l’installation de panneaux solaires sur l’ensemble des toitures devrait engendrer une autonomie à hauteur d’un tiers de la consommation d’énergie, à la puissance de crête, du nouveau siège social des Ulis.
Céder aux changements n’est pas subir, c’est souscrire à un avenir commun empreint d’audace, de promesses et de réussite. ASN a fait ce pari (en investissant globalement 30 millions d’euros) et SEREM s’est engagée, à ses côtés, afin de réaliser cette transition dans les meilleures conditions. Le succès de ce projet résulte d’une relation de confiance, de partage et d’une parfaite connaissance de l’ensemble des interlocuteurs.
ASN - Alcatel Submarine Networks,
qui fait partie du groupe Nokia, est le leader de l’industrie en termes de capacité de transmission et de base installée avec plus de 750 000 km de systèmes sous-marins optiques déployés dans le monde entier, soit environ 19 fois le tour du monde.